Nous entendons souvent des gens se plaindre de leur job qu’ils ne trouvent pas “passionnant”, de leur manager qui est nul, de l’ambiance qui est morose ou mauvaise, de l’entreprise qui ne comprend rien, etc… Environ 80 % des Français sont satisfaits de leurs conditions de travail (locaux, horaires, niveau d’autonomie…), mais seulement 20 % considèrent leur travail comme une source de plaisir… et 46 % déclarent ne pas travailler dans la fonction désirée.
Ce n’est donc pas parce que mes conditions de travail sont bonnes que j’ai plus de plaisir, de joie à venir travailler ! Déjà Hertzberg, en s’appuyant sur les travaux de Maslow, précisait bien que les aspirations physiologiques et de sécurité (locaux, horaires, règles de fonctionnement…) étaient des éléments de démotivation quand on ne les avait pas, mais pas de motivation quand on les avait.
La notion de bonheur, de bien-être au travail, la prévention des risques psychosociaux ont été mis en avant notamment après la médiatisation des suicides en 2009 chez France Télécom et chez Renault et les obligations légales qui ont suivi.
Alors qu’est-ce qui fait qu’un collaborateur a de la joie et du plaisir ressenti à travailler ?
Est-il utopique de se dire qu’on peut être heureux au travail ?
Et d’ailleurs est-ce que cela contribue à la performance de l’entreprise ?
En tous cas, selon une étude universitaire un employé heureux est :
Beaucoup de gens pensent que le bonheur au travail est de la responsabilité unique de l’entreprise, et bien sûr, elle peut agir.
Mais c’est en premier lieu le regard que porte chacun sur son travail qui est facteur d’engagement, d’épanouissement, de plaisir.
Myriem Le Saget, dans son ouvrage “le manager intuitif” parle de motivations intrinsèques propres à chaque individu. Une motivation intrinsèque est considérée comme la plus efficace des motivations. C’est une force intérieure incroyable.
Chacun a en lui de façon spécifique :
Comment chacun va-t-il nourrir cette force intérieure ? Peut-on et va-t-on la nourrir au sein de son entreprise ou en dehors ?
“Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie” disait Confucius.
Le premier facteur de plaisir appartient donc à chaque individu.
L’entreprise quant à elle, et le manager en premier lieu, ont la responsabilité de s’intéresser à chaque collaborateur pour connaître ses motivations intrinséques et nourrir cette motivation, et ainsi permettre que chacun trouve du plaisir au quotidien.
Susciter du bonheur à travailler est donc une co-responsabilité. Et cela vaut le coup de s’en occuper car nous passons vraiment trop d’heures à travailler pour ne pas aspirer à y prendre du plaisir !
> Cet article est un extrait du Livre blanc : 10 idées pour renouveler les façons de manager