Cela s’est fait naturellement durant le confinement. Collègues, managers, tout le monde demandait des nouvelles de sa santé, de son état moral et également des nouvelles de la famille et des proches. Cela a remis l’essentiel au cœur de l’important. Il n’y aura pas de retour en arrière et c’est plutôt une bonne nouvelle. Le manager a un rôle essentiel à jouer dans cette démarche vertueuse et profondément humaine qui contribue à la performance. D’autant plus, que quand un collaborateur est bien dans sa tête et dans son corps, il s’avère être plus performant et donc plus contributif au résultat de l’entreprise. En effet, plus il est bien traité en interne, plus en symétrie, il va correctement traiter ses clients et donc générer des résultats positifs.
Certains managers nous disent qu’ils ne sont pas là pour faire de l’humanitaire ou du social ! « La bienveillance, l’empathie OK mais nous sommes là d’abord pour atteindre les résultats ! ». Et bien le lien entre les deux est évident et prouvé aujourd’hui. Ce principe est celui de la symétrie des attentions. C’est en premier lieu un état d’esprit, une posture managériale qui passe avant tout par le fait de s’intéresser à l’autre. Quels sont ses besoins ? Quelles sont ses motivations ? Quels sont ses freins ? Quelles contraintes personnelles a-t- il ? S’intéresser à la personne en tant qu’être humain au-delà du côté uniquement professionnel du collaborateur.
La première compétence clé à développer est donc sa capacité à poser des questions ouvertes centrées sur la personne, son travail, ses aspirations professionnelles mais aussi sa vie, sa famille, ses hobbies. C’est surtout creuser pour en savoir plus et aller au-delà du superficiel. C’est aussi écouter les réponses. Ne pas interpréter, ne pas faire de projection de ses propres croyances, de ses propres points de vue. C’est écouter pour réellement comprendre le point de vue de l’autre : c’est ce qu’on appelle l’empathie. C’est rentrer dans l’intimité de son collaborateur sans être dans l’intrusion. Il ne s’agit pas d’être trop proche, de jouer copain/copain mais de trouver la juste distance qui convient avant tout aux collaborateurs. Il s’agit en fait de relever sur le plan personnel ce que le collaborateur a bien voulu déjà évoquer, par exemple : « alors comment s’est passé l’examen d’espagnol de ton fils ? ». En se rappelant que nous sommes tous différents ! Vous devez sentir jusqu’où vous pouvez aller sur la partie personnelle par exemple avec chacun de vos collaborateurs. Il est évident que certains iront plus loin dans leur confidence que d’autres. C’est à vous de vous adapter. On parle souvent de la règle d’or de la communication : « traite l’autre comme tu aimerais être traité », mais la règle de platine est beaucoup plus puissante et consiste à « traiter l’autre comme il a besoin d’être traité ».
La dimension collective, surtout en modalité hybride, est un levier puissant de performance. Certaines personnes ont besoin de travailler avec d’autres, d’échanger de faire de l’intelligence collective pour se sentir bien dans leur travail. Le monde qui nous entoure étant de plus en plus complexe, nous avons besoin également de plusieurs cerveaux pour trouver des réponses adaptées. Le pluriel est nécessaire pour répondre aux problématiques de nos clients.
Pour faire du collectif, il faut penser aussi à donner du sens : pourquoi faire les choses ? au service de quoi ? Plus c’est clair dans l’esprit de chacun, plus le collectif va être efficient et cela va motiver les collaborateurs. Nous sommes donc toujours bien dans le Care management.
Un salarié sur deux a augmenté ses recherches d’emploi depuis la crise sanitaire par envie d’un nouveau projet professionnel. On rejoint souvent une entreprise pour ses valeurs, pour son projet et finalement on la quitte souvent à cause de son manager de proximité. On voit ainsi l’importance de savoir établir une relation de proximité avec son collaborateur.
Concrètement cela consiste à mettre en place des rituels individuels qui permettent au manager et à son collaborateur d’échanger sur le travail en cours, les perspectives souhaitées, les difficultés rencontrées. C’est aussi l’occasion de faire du feedback réciproque. De quoi s’agit-il ? Bien sûr, il est essentiel qu’un manager fasse des retours constructifs à son collaborateur car cela l’aide à grandir, à progresser. C’est une demande forte des collaborateurs dans toutes les enquêtes qui sont menées pour savoir ce qui motive une personne au travail. Maintenant, le manager peut aller plus loin en demandant à son collaborateur de lui faire aussi des retours sur leur mode de fonctionnement, sur ce qui lui plaît dans sa façon de le manager, dans la façon d’animer les réunions etc. Ainsi tout le monde grandit et le manager se sent aussi bien mieux dans son poste.
Le Care management est aussi au bénéfice du manager n’est-ce pas ? 😊