La réussite de notre approche pédagogique débute par une prise de conscience. Pour favoriser les prises de conscience des participants sur leurs actions et comportements inadaptés, nous choisissons dans chaque situation la/les méthode(s) impactante(s) adaptée(s). Nous favorisons la mobilisation en premier lieu du corps, pour vivre et ressentir les effets de chaque comportement.
Pas d’action si l’on n’y voit pas l’intérêt à agir ; c’est aussi valable en formation. Pas d’acquisition de compétences nouvelles sans prise de conscience. La prise de conscience peut être soit que ma façon de faire n’est pas ou plus efficace, soit qu’il y a une autre façon de faire plus efficace.
Pour une action de montée en compétence efficace sur un sujet, il faut donc commencer par se poser la question de la façon de susciter la prise de conscience.
Nous commençons, sur chaque sujet abordé, par travailler sur la prise de conscience individuelle de chaque participant sur ses habitudes inefficaces et ses croyances limitantes.
Cela passe par une phase de questionnement, de réflexion sur ses pratiques, d’auto-évaluation des participants seuls ou avec leurs managers N+1. Et aussi et prioritairement par de l’expérimentation, à commencer par des mises en situation avec un débriefe par ses pairs. La qualité des feedbacks aussi bien au niveau de la forme que du fond va être un générateur important de prises de conscience pour tous, ceux qui ont été acteur de la mise en situation comme ceux qui l’ont observée avec le regard critique.
L’expérimentation, c’est aussi sur certains sujets des méthodes résolument expérientielles et corporelles pour faire sortir les participants de leurs zones de confort et permettre des prises de conscience fortes : improvisation théâtrale, jeux de rôles, escape game, danse, expression artistique, exercices divers à partir du corps ou de la voix … les approches sont diverses mais toujours au service d’objectifs pédagogiques précis et avec un processus structuré.
L’objectif de cette phase et des modalités que nous y associons est que chaque participant ait compris ce qu’il doit changer et ait envie de le faire.
Une fois les prises de conscience faites, il est essentiel pour réussir son approche pédagogique et dans le processus de montée en compétence sur un sujet de faire le pont avec le quotidien des participants, en les amenant à réfléchir en intelligence collective sur les transformations concrètes de leurs pratiques managériales.
Une fois la prise de conscience effectuée, encore faut-il transposer cela en termes de pratiques mobilisables dans le quotidien des apprenants. Nous accompagnons les participants dans la transposition de leurs prises de conscience en pratiques concrètes dans leur quotidien avec leurs collaborateurs.
Cela passe par des apports de contenus et de méthodes, et aussi par des modalités collaboratives : réflexions collectives, partages, échanges. L’objectifs est que les méthodes proposées soient utiles et que les managers puissent rapidement et facilement les transposer en postures et pratiques concrètes.
Les participants doivent comprendre ce qu’ils doivent faire pour être plus performants sur le sujet traité. L’intelligence collective est ici au service de l’efficacité ; ce sont les participants de la formation qui connaissent leur contexte et leurs contraintes, et donc ce sont eux qui savent comment transposer les apports de la formation dans leur quotidien.
Des apports proposés sous forme de pédagogie inversée seront souvent les plus efficaces pour être parlants pour chacun. Des temps de réflexion opérationnelle sur la façon d’appliquer les apports dans son contexte seront les plus explicites et concrets pour les participants.
L’objectif de la phase de transposition est que les participants aient compris ce qu’ils ont à faire précisément pour être plus performants.
Avoir compris ce qu’on doit faire n’est pas suffisant ; un processus de montée en compétence est achevé quand les pratiques deviennent pérennes pour chaque apprenant. La troisième phase de l’apprentissage consiste à accompagner les participants dans la durée pour que les pratiques s’ancrent dans leur quotidien.
Nous sommes attentifs à mettre en place des dispositifs qui permettent à chaque participant d’ancrer dans son quotidien les nouvelles postures et pratiques. Cette phase est affaire d’entrainement et d’accompagnement.
Cela se réalise d’abord pendant les sessions par une répétition des messages et par des modalités d’expérimentation notamment via des mises en situation. Il faut pratiquer et répéter les pratiques pour favoriser la montée en compétence, et cet entrainement commence dès le démarrage de nos dispositifs de formation.
Selon notre approche pédagogique en 3 temps, l’étape d’ancrage des bonnes pratiques se réalise aussi par un travail dans la durée, qui permet de prendre le temps d’expérimenter, et aussi d’être accompagné en bénéficiant de moments de retour d’expérience et de conseils. Toutes les phases de suivi de la montée en compétence que nous proposons, en individuel (par exemple sous forme de capital temps individuel) comme en collectif (par exemple les classes virtuelles de retour d’expérience) sont au service de cet objectif d’ancrage des acquis.
L’ancrage est facilité par le choix des acteurs qui vont être impliqués dans l’accompagnement : le formateur bien-sûr, les pairs qui participent aussi à la formation. Le manager N+1 sera également impliqué puisque son rôle est aussi d’accompagner la montée en performance de ses collaborateurs.
Par la mise en place sur chaque sujet de ce processus d’approche pédagogique en 3 temps, nous favorisons la montée en performance des apprenants et la transformation pérenne des postures et des pratiques.