Pourquoi donc parler d’optimisme ? Concrètement, en premier lieu parce que c’est une disposition d’esprit – et donc un choix – qui va engendrer pour soi de la confiance, de l’engagement, et donc de la performance. En second lieu, parce qu’il est prouvé qu’un état d’esprit optimiste a un impact positif sur sa santé physique, psychologique et affective. Ce n’est pas le cas d’un état d’esprit pessimiste qui a un impact physiologique négatif sur soi. Et enfin parce que l’optimisme en management se transmet, il est viral, et donc va engendrer de la confiance et du bien-être dans son entourage, privé comme professionnel. Et cela aura donc un impact sur sa famille, ses amis et sur ses collègues au travail.
Arrêtons-nous sur l’aspect santé. Plusieurs études montrent que les optimistes sont en meilleure santé ; ils développent moins de maladies, ont un niveau de bien-être plus élevé. Cultiver les émotions et pensées positives est bénéfique physiologiquement, cela fait du bien. Alors que les pensées et émotions négatives au contraire vont avoir un impact négatif et entrainer des risques de maladies, notamment cardio-vasculaires ou des ulcères. Cela devrait déjà pousser à adopter une attitude positive et optimiste.
L’optimisme est une disposition d’esprit, un état d’esprit. C’est important de le définir comme cela, et non pas par exemple comme une qualité inhérente à une personne, car cela signifie que c’est avant tout un choix personnel. Cette notion de choix a été notamment beaucoup développée par le psychologue américain Will Schutz. Qui dit choix dit que j’ai la main, que cela ne dépend que de moi. Je n’ai évidemment pas tous les choix. En revanche, je peux réfléchir aux choix, aux possibilités que j’ai dans une situation. Et le regard optimiste sur la situation va m’apporter plus d’opportunités qu’un regard pessimiste. On est dans un aspect philosophique, dans une philosophie de vie.
Comme l’optimisme est un choix alors il est accessible à tous. C’est une question de « programmation » personnelle, de regard sur la vie et sur les situations. L’optimisme est un état d’esprit qui incline à percevoir le bon côté des choses, à être confiant dans l’avenir, dans l’issue d’une situation. C’est une ouverture d’esprit.
Le mot optimisme vient du latin « optimus » qui est le superlatif du mot latin « bonus » qui veut dire bien. Optimus veut donc dire mieux que bien, c’est à dire très bon, excellent, qui tend vers le meilleur (l’optimum).
Si l’optimisme correspond à chercher le meilleur, alors c’est déjà une raison suffisante pour tous d’être optimiste et de cultiver l’optimisme. Chercher le meilleur pour soi en premier lieu et pour son entourage est me semble-t-il une façon normale d’aborder les choses. Que ce soit dans sa vie privée et dans sa vie professionnelle. Pourquoi ne voudrait-on pas le meilleur pour soi ? Et pourquoi ne voudrait on pas le meilleur pour son entourage, pour ses proches, pour sa famille, pour ses amis, pour ses collègues et ses relations professionnelles ?
Le synonyme ou le corallaire de l’optimisme, c’est l’espoir. Être optimisme, c’est voir les choses du bon côté, c’est voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
L’optimisme encourage (soi et les autres), le pessimisme quant à lui décourage. C’est donc là encore en soi une raison suffisante pour choisir d’être optimiste plutôt que pessimiste. Et aussi de choisir de côtoyer les personnes optimistes et de fuir ou en tout cas de mettre à distance les personnes pessimistes.
L’optimisme en management apporte un alignement personnel sur les 3 dimensions qui nous constituent en tant qu’être humain : la tête, le cœur et le corps.
En pratique, être optimiste ça veut dire quoi concrètement ?
L’optimisme agit d’abord sur soi-même. Une personne optimiste croit en elle, a une attitude positive par rapport aux évènements, à confiance dans sa capacité à gérer les difficultés avec succès. L’optimisme est donc forcément corrélé à la confiance en soi et à l’estime de soi.
C’est un état d’esprit qui se travaille et s’entretient.
. D’abord via sa tête. La personne optimiste va chercher le bon côté d’une situation. Elle va chercher comment la tourner de la bonne façon, va être orientée résolution de problèmes, va réfléchir à la façon d’y arriver en prenant en compte les difficultés, seule ou en associant d’autres personnes.
. Ensuite via son cœur. La personne optimiste va savoir reconnaître, analyser et mettre à distance ses émotions négatives : peur, colère, tristesse. Car être optimiste, ce n’est pas ne pas avoir d’émotions dites négatives. C’est en être conscient, décrypter leur déclencheur, en voir le bon côté (une émotion est une alerte physiologique) les mettre à distance et décider de voir le bon côté des choses. L’optimiste va se reconnecter à ses émotions positives : la joie et ses corolaires. Quand on sait que les émotions se transmettent, se perçoivent, on voit bien l’impact de ses émotions (positives ou négatives) sur son entourage.
. Enfin via le corps. L’optimisme va se voir dans le regard, dans le sourire, dans l’expression globale du corps, dans le ton de la voix, dans les mots utilisés : ouvert, droit, dynamique, confiant, serein, direct, calme et en même temps affirmé. Cette énergie communiquée par le corps a comme conséquence sur son entourage d’inspirer confiance, de donner envie, de pousser à agir, d’engager dans l’action. Et l’on sait que c’est de l’énergie positive que découle l’action, sinon on se sur-adapte en engendrant fatigue et lassitude.
Voilà 7 idées pour développer son optimisme au travail.
Regardons maintenant quels sont les bénéfices de l’optimisme managérial, au travail et pour les organisations.
Nous l’avons déjà évoqué, le premier point c’est que les optimistes sont en meilleur santé, ils ne sont pas bileux. Les optimistes sont aussi plus confiants, plus performants, plus engagés et plus satisfaits au travail. Voir le verre à moitié plein apporte de façon évidente une énergie plus constructive et active. Cet etat d’esprit engendre une mobilisation plus élevée de ses ressources. Au bout du compte elle a un effet forcément positif sur son travail. Et comme l’optimisme est contagieux, par effet boule de neige c’est toute l’équipe qui, dans un cercle vertueux, va devenir plus performante.
Un dirigeant, un manager dont le rôle est précisément d’avoir une équipe performante au service du projet commun a donc tout intérêt à cultiver son optimisme. En étant modélisant en termes d’optimisme, et par son exemple positif, il suscitera et génèrera de l’optimisme chez ses collaborateurs. Un manager ne peut d’ailleurs qu’être optimiste. Si lui-même ne croit pas au projet, à la mission, cela va avoir un effet négatif sur l’équipe. Cela va réduire l’énergie individuelle et collective, ça peut même donner envie à ses collaborateurs d’aller voir ailleurs.
L’optimisme dans le management est une disposition d’esprit qui incline à prendre les choses du bon côté. C’est une façon d’assoir un leadership positif vis-à-vis de son équipe.
Le leader optimiste analyse la réalité, cherche la bonne façon d’agir pour y arriver. Il ne baisse pas les bras face à l’adversité, au contraire il y croit.
Il va entrainer l’équipe à chercher des solutions en communiquant une énergie positive qui donne envie et pousse à agir et à se dépasser.
Pour cela l’optimisme réaliste est nécessaire et même indispensable pour un manager.
Je parle bien d’optimisme réaliste : il ne s’agit pas de nier la réalité, d’être contre tout bon sens béatement optimiste …
En conclusion, l’optimisme est un état d’esprit qui se travaille. Cela engendre du bien-être, de l’efficacité et ça entraine son entourage. Au travail c’est une qualité qui engendre des équipes engagées et créatives. Son impact est positif sur la performance individuelle et collective.
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à écouter le podcast d’inspirations Management sur l’optimisme https://spotifyanchor-web.app.link/e/7JeN21cd2wb