Pour qu’une équipe soit performante, la confiance doit être présente à plusieurs niveaux. Vos collaborateurs peuvent avoir confiance en eux, il faut aussi qu’ils aient confiance dans la relation qu’ils entretiennent dans l’entreprise, au sein de l’équipe comme avec leur hiérarchie.
Comment faire pour développer une confiance réelle dans l’entreprise, indispensable pour que le travail individuel et collectif soit vraiment efficace ? Cela nécessite un travail à 3 niveaux :
Intelligence collective, coopération, collaboratif : les notions tournées vers le « co » apparaissent de plus en plus, et à raison, comme des leviers de performance pour les entreprises et les organisations.
Le collectif a en effet toutes les vertus dont ont besoin les entreprises aujourd’hui (sur ce sujet, regardez notre webinaire en replay « 4 clés concrètes pour développer le collaboratif ») :
Encore faut-il pour obtenir toutes ces vertus avoir suffisamment confiance les uns dans les autres.
Mettre en place la confrontation bienveillante et respectueuse
La richesse et l’amélioration d’une entreprise, de ses offres comme de ses process, vient de la capacité à la fois à donner la parole à chacun et aussi à permettre une réelle confrontation d’idées et de points de vue.
Nous parlons bien de confrontation et pas d’affrontement :
Pour permettre cette confrontation, le préalable est de développer une confiance suffisante des uns envers les autres, confiance qui se battit en développant la connaissance mutuelle, d’où l’importance de mettre en place des moments informels (repas d’équipes ou sorties communes par exemple), et si nécessaire d’organiser des séminaires de travail et/ou des évènements type team building.
Cette confiance réciproque se battit aussi en favorisant les occasions d’échange, d’entraide, de travail collectif ; plus on va avoir l’occasion d’interagir, plus on va se connaître, comprendre l’autre, ses comportements et modes de communication, et l’accepter tel qu’il est en voyant ses talents plutôt que ses défauts.
Mais ces principes de travail coopératif et de confiance mutuelle ne suffisent pas pour atteindre l’excellence ; le troisième facteur à mettre en place est l’authenticité, plus précisément des relations vraies basées sur l’authenticité des échanges.
On parle bien d’authenticité, à ne pas confondre avec le piège de vouloir être apprécié à tout prix, avec une intimité qui peut conduire au copinage et à la compromission.
Se dire les choses, « Tout » se dire n’est dans la plupart des cas assez peu naturel car peu habituel. On est plutôt habitué à rester opaque car soit on se méfie de l’autre et de ses réactions, soit encore on ne veut pas le blesser, soit tout simplement on ne veut pas dire à l’autre ce que l’on n’aimerait pas entendre soi-même.
Pour permettre des échanges authentiques au sein de l’équipe, la première étape est de commencer par s’entendre sur des règles communes qui porteront l’intention d’authenticité dans la communication : respect et considération de l’autre en tant que personne et donc communication centrée sur les actes et les comportements, bienveillance, c’est-à-dire que « je te veux du bien dans ce que je te dis », mise à distance des opinions qui sont souvent non partagées et de nature à être « discutées », recherche à la place de faits incontestables, expression des ressentis, utilisation du « je » pour se centrer sur soi et éviter d’être accusateur…
La mise en place de relations vraies s’apprend, et cet apprentissage, qui sera d’autant plus performant qu’il se fera en équipe, a deux composantes complémentaires et nécessaires : savoir dire les choses et savoir recevoir un message. Nous développons chez beaucoup de clients des modules qui permettent de travailler sur ces deux dimensions.
– Sur le fond, certains mots et certaines tournures de phrases ont un impact positif et d’autres non ; quelques règles partagées simples, empruntées par exemple à la CNV (Communication Non Violente) + lien peuvent tout changer dans la perception du message par notre interlocuteur.
– Sur la forme, il est essentiel de prendre conscience de l’impact positif ou négatif de son ton de voix et de son attitude, qui si elles ne sont pas ajustées marqueront plus fortement son interlocuteur que les mots eux-mêmes. Et il est donc aussi indispensable de prendre en compte son état émotionnel, qui aura une influence forte sur sa voix et sur son attitude.
Apprendre à se dire les choses permet une prise en compte de la place de l’humain dans l’organisation.
Trop souvent nous entendons des acteurs d’entreprises nous indiquer qu’ils préfèrent ne rien dire sur un sujet, dans une réunion, car ils craignent le « retour de bâton ». Que d’énergies et d’idées perdues ! Quel gâchis pour les entreprises !
Encourager la liberté d’expression, permettre que toutes les idées soient partagées, inciter à « tout » se dire au service de l’efficacité d’un projet : tout ceci sera un moteur puissant qui va tirer vers le haut l’équipe et sa performance.