Comment faire d’un groupe une véritable équipe ?
Un groupe n’est pas une équipe, et ce n’est pas parce qu’il y a plusieurs personnes qui travaillent ensemble qu’il y a forcément une équipe.
Commençons par proposer une définition de l’équipe : “Un petit nombre de personnes qui ont des compétences et des expériences complémentaires et qui s’engagent à travailler ensemble pour atteindre un objectif commun dont ils se tiennent mutuellement responsables”.
Alors puisque qu’un groupe n’est pas forcément une équipe, quelles sont les clés de succès d’une équipe ? Nous en avons identifié 5 :
Chacune des 5 clés est un terrain d’action pour le manager.
La première pierre à l’édifice du collectif, c’est de comprendre à quoi on participe, c’est de partager un projet commun qui a du sens pour chacun et qui permette ainsi de s’investir.
Toute personne de l’équipe doit être capable en une ou deux phrases maximum d’expliquer la mission commune. Si ce n’est pas le cas, c’est que ce n’est pas vraiment encore dans l’ADN de chacun et donc que ce n’est pas intégré.
Pour y arriver, nous recommandons de faire un travail collaboratif pour faire émerger par le groupe la façon la plus simple de parler du projet. Plus cela vient des collaborateurs, plus c’est ancré bien sûr.
Pour réussir ensemble, ll faut avoir envie de travailler ensemble et y trouver un intérêt.
Les membres de l’équipe se connaissent-ils ? Savent-ils ce que chacun fait ? Quelles sont ses compétences ? Ce qu’il aime faire, moins faire ? Ses points forts et points de vigilance ?
Si je ne connais pas suffisamment l’autre, j’ai tendance à “me faire des films” sur lui. Investir du temps pour se découvrir de façon complète permet ensuite d’en gagner et d’être plus efficace car un lien de coopération positive et de confiance s’est créé. L’humour et la bonne humeur contribuent au lâcher-prise et à la créativité, nécessaires dans le quotidien. Will Schutz, psychologue américain parle d’inclusion. Chacun peut ensuite trouver sa place, se l’approprier et en assumer les responsabilités.
Le cadre est ce qui permet de travailler de façon fluide et efficace.
L’autonomie n’exclut pas un cadre bien délimité, bien au contraire même. Tout doit être basé sur une relation adulte/adulte. Le cadre n’est pas là pour infantiliser les personnes mais pour simplifier, fluidifier les interactions entre tous. Et éviter au manager d’intervenir sans arrêt pour des broutilles.
Ce cade inclut :
Le manager doit être accepté et son leadership reconnu. Nous savons pertinemment qu’être chef n’est pas quelque chose qui se décrète. La légitimité est donnée par le statut, mais elle est confirmée par les collaborateurs en fonction d’autres facteurs.
Etre légitime ne passe plus seulement par son statut et son expertise mais aussi par sa posture de facilitateur, sa communication, sa réactivité.
Le management autoritaire est insuffisant voir dépassé. Le manager est “au service” de l’équipe pour permettre d’atteindre sereinement et efficacement les objectifs visés.
La reconnaissance est un levier fort d’engagement au service du collectif.
Pour atteindre la performance, il faut être capable de discuter ouvertement de tous les sujets liés à la performance et à l’efficacité de chacun et de l’équipe pour pouvoir trouver des pistes d’amélioration ensemble. Le problème de l’un doit donner l’occasion à tous de l’aider si besoin. Chacun doit donc apprendre à communiquer de façon assertive et respectueuse, et aussi apprendre à recevoir la critique de façon constructive. Il ne s’agit pas de trouver un coupable mais de trouver des solutions.
> Cet article est un extrait du Livre blanc : 10 idées pour renouveler les façons de manager