Dans des travaux collaboratifs, des personnalités vont avoir tendance à se révéler. La première est bien souvent celle du leader naturel, celui qui va prendre les devants et les initiatives. Le leader a, de ce que j’ai pu observer au sein des travaux de groupe imposés en école de commerce, tendance à vouloir tout contrôler, et a du mal à faire confiance aux autres membres.
La confiance, selon le dictionnaire de l’Académie française, c’est l’espérance ferme que l’on place en quelqu’un, en quelque chose. C’est la certitude de la loyauté d’autrui. Ainsi, comme on peut le comprendre, la confiance est une sorte de flèche à deux sens. Si moi, je fais confiance à quelqu’un, cette personne doit aussi se montrer digne de celle-ci. Très facile à perdre, elle est pourtant difficile à obtenir et surtout à garder. La confiance n’est pas acquise et l’important est de savoir qu’au quotidien, elle doit être entretenue.
Si le leader à tendance à n’avoir confiance qu’en lui-même, il doit aussi pouvoir compter sur les autres et développer la confiance qu’il a en chacun de ses collaborateurs. Cette tâche n’est pas la plus facile et spécialement lorsque l’on travaille avec des gens que l’on ne connait pas. A vouloir éviter les mauvaises surprises, on aura tendance à se refermer sur soi-même et à faire bande à part. Avoir confiance, apprendre à déléguer, à confier des tâches et des responsabilités aux autres en fonction de leurs compétences est une pratique à favoriser pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui.
Faire confiance, c’est aussi accepter que des erreurs soient faites, accepter que tout ne puisse pas être contrôlé. En somme, il faut lâcher prise et laisser de la place à chacun. Le rôle du manager est central pour mettre en place les conditions pour que le droit à l’erreur soit dans l’ADN de l’équipe. Le principe du management par la confiance est une idée clé pour les managers. Avoir confiance, c’est accepter que les choses ne soient pas faites comme on l’entendrait, laisser le champ à de nouvelles idées et de nouvelles façons de faire. Les maniaques du contrôle ont une forte tendance à déléguer en prémâchant le travail entièrement ; ce qui de fait consiste à confier des tâches en non à déléguer vraiment Accepter de lâcher le contrôle ce n’est pas juste faire-faire, c’est laisser faire pour libérer les énergies des membres de l’équipe.
Si toutes les études prouvent que le travail collaboratif et les méthodes d’intelligence collective apportent une plus grande efficacité, il est important d’appréhender les différents niveaux de confiance qui vont favoriser ces modes CO.
La question de la confiance et la notion de collaboratif sont intimement liées… et représentent de véritables leviers de performance dans un monde en constant changement. Les managers sont au cœur de ces problématiques ; ils doivent mettre en place les conditions qui vont favoriser à la fois confiance collective et dynamique collaborative… La route est tracée vers la performance.