Issu du latin collectivus, le collectif est ce qui groupe, ce qui rassemble. Le collectif est ce qui dépasse l’individuel, il peut s’identifier par la bonne entente au sein d’une équipe et être mesuré par le degré de cohésion des collaborateurs.
En entreprise, la notion de « collectif » renvoie à un ensemble d’individus travaillant conjointement pour atteindre un objectif commun. La notion de collectif en entreprise suppose la coexistence de plusieurs personnes au sein d’un même espace ou d’une même équipe. Avec pour le manager la responsabilité d’orchestrer ces compétences et ces talents pour réaliser des missions et des projets.
Dans ce cadre, le collectif transcende la somme des individualités pour former une entité dynamique, où chaque membre contribue, directement ou indirectement, à la réussite et à la productivité du groupe. C’est cette interdépendance et cette unité qui différencient un véritable collectif d’un simple rassemblement d’individus.
Au-delà du collectif, le collaboratif représente ce qui est de plus en plus fréquemment souhaité au sein des entreprises. Bien que le mot ressemble à collectif, l’étymologie est bien différente. Ce mot provient du latin con: “avec” et laborare : “travailler”. Littéralement le collaboratif signifie donc « travailler avec ». Parler de collaboratif, c’est donc parler de collaborateurs qui travaillent ensemble sur un sujet commun. Comme notamment dans les fonctionnements en mode projet.
Le travail en collaboratif s’est imposé comme un pilier central des méthodes modernes de management en entreprise. Dans cette approche, les collaborateurs d’une équipe ne se contentent pas de partager un même espace de travail ou des outils communs ; ils s’engagent ensemble dans une dynamique de mode projet. Cela signifie qu’ils conjuguent leurs compétences, savoir-faire et perspectives afin de concrétiser un objectif précis, en suivant des étapes définies, avec des responsabilités et des rôles clairement attribués. Ce mode de travail, basé sur la communication, l’entraide et la complémentarité, permet d’accroître l’efficacité, la réactivité et l’adaptabilité des équipes face aux défis et aux évolutions du marché.
Il est certain que sans bonne entente, il est plus ardu de travailler ensemble. Le fonctionnement collaboratif induit donc de la part du manager une attention particulière au partage d’un cadre de travail clair, et aussi de faire en sorte que les membres de l’équipe se connaissent bien, prennent du plaisir à travailler ensemble et adoptent une communication ouverte et bienveillante.
Au-delà du collectif et du collaboratif, les entreprises ont de plus en plus besoin d=’intelligence collective pour relever les défis auxquelles elles sont confrontées. Ce troisième niveau est nécessairement le plus difficile à mettre en place puisqu’il requiert un effort de lâcher prise et d’intégration de chacun. Dans un fonctionnement en intelligence collective, les collaborateurs forment des parties intégrantes de la réflexion quotidienne de l’entreprise. Ce sont en quelque sorte les neurones du cerveau que représente l’entreprise. Chacun apporte sa touche, chacun a son mot à dire et, jour après jour, l’entreprise ou en tout cas le projet concerné se construit en cocréation. Ici, l’avis des collaborateurs est sollicité dans le but de former un projet commun, avec une vision commune, qui appartient à tous et que chacun s’est approprié. L’intelligence collective, c’est se servir des idées de chacun afin de déterminer la meilleure façon de faire. L’intelligence collective tend vers un projet commun dans lequel chacun se sent pleinement impliqué et intégré.
Il va de soi que l’intelligence collective n’est pas nécessairement mise en pratique sur tous les sujets et que son application dépend du secteur et du type d’activité.
Dans cette optique, le manager est un facilitateur qui est plus axé sur le processus que sur le contenu, qui sait lâcher le contrôle pour libérer les idées et les prises d’initiatives de l’équipe.
Les trois notions évoquées précédemment sont interdépendantes. Il ne sera pas possible d’atteindre un mode de fonctionnement en intelligence collective si, au sein de l’équipe, les collaborateurs ne la jouent pas collectif et ne coopèrent pas.
Aujourd’hui, il devient donc crucial pour un manager de déterminer à quel niveau du travail en groupe se trouve son équipe, à quel niveau il a besoin d’arriver et quels sont les pas à accomplir afin de réussir à atteindre un mode de fonctionnement et d’efficacité optimal.
Cet article a été écrit en partenariat avec les équipes de IESEG CONSEIL Paris, une junior entreprise avec laquelle nous aimons travailler en mode « CO ». Nous finalisons d’ailleurs un livre blanc avec eux dédié au sujet du collaboratif. N’hésitez pas à vous inscrire à notre newsletter pour rester informés de nos actualités.