La loi de Parkinson énonce que « le travail s’étend de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement. » Autrement dit, plus on se donne de temps pour accomplir une tâche, plus il nous en faudra pour la terminer.
Cela explique pourquoi un projet qui pourrait être bouclé en une journée peut parfois s’étendre sur une semaine entière si on se fixe un délai trop large. Pour éviter les pièges de la loi de Parkinson, une solution est de se fixer une contrainte avec des délais plus courts tout en restant réaliste. En limitant le temps que l’on s’accorde pour une tâche, on stimule notre concentration et on améliore notre productivité.
La loi de Kidlin affirme que « si tu es capable d’énoncer clairement un problème, c’est que tu l’as déjà résolu à moitié. » Cette loi souligne l’importance de la clarté dans la formulation des problèmes pour pouvoir les résoudre.
Mettre par écrit une problématique oblige à l’analyser en détail, à clarifier les aspects flous, et souvent à voir des solutions qui ne nous étaient pas apparues au départ. C’est pourquoi l’écriture est un outil puissant dans le management : elle permet de structurer la pensée et d’identifier les solutions plus rapidement. Aujourd’hui, ce sont les équipes utilisent ainsi des facilitateurs graphiques dont le travail participe à la clarification de problèmes complexes.
Selon la loi de Simmons, « plus on croit en quelque chose, plus on va voir des signes qui confirment cette croyance. » C’est le biais de confirmation en action : notre cerveau a tendance à chercher et à interpréter les informations de manière à confirmer ce que nous croyons déjà.
Ce biais cognitif va agir dans un sens ou dans un autre. Il peut avoir des conséquences positives ou négatives, selon ce à quoi nous croyons. D’où l’importance d’adopter un état d’esprit positif et de l’optimisme en mangement : si l’on croit en nos capacités et en un avenir favorable, notre cerveau sera plus enclin à identifier les opportunités qui se présentent à nous. Encore faut-il être conscient de ce biais cognitif pour rester en vigilance quant à nos propres pensées.
L’effet Golem est l’idée que les attentes négatives peuvent entraîner des résultats négatifs. Si l’on est sceptique sur les capacités de réussite de quelqu’un, si on s’attend à ce qu’il échoue, il est probable qu’il finisse par échouer, en partie parce que nos pensées négatives créent un environnement peu propice au succès.
Cette loi doit inciter les managers à travailler leur confiance en l’autre. Et dans le management, cela rappelle combien il est crucial de soutenir et de motiver ses collaborateurs, en leur communiquant notre confiance en leur capacité à réussir.
La loi de Hick stipule que « le temps que prend une décision augmente avec le nombre et la complexité des choix à faire ». Plus nous avons d’options, plus il est difficile et chronophage de prendre une décision. C’est pourquoi simplifier les options et réduire les distractions est important pour prendre des décisions efficaces.
En management, limiter les choix et définir des priorités claires peut considérablement améliorer la prise de décision et la productivité. Cette loi est toutefois à nuancer quand on est dans un environnement complexe. En effet dans un cadre complexe, oùles réponses sont plurielles, il est important de “phosphorer” largement pour ouvrir le champ des possibles. Avant de faire un tri et de prendre une décision.
Cette loi repose sur l’idée que nous avons tendance à rester cohérents avec nos engagements antérieurs. Lorsque nous prenons une décision ou faisons une promesse, nous nous efforçons de rester fidèles à nos positions passées, afin de maintenir une image cohérente de nous-mêmes.
En management, cela peut être utilisé pour favoriser l’engagement des employés : en leur faisant prendre des engagements concrets, on augmente les chances qu’ils agissent en accord avec ces engagements.
La loi de Pareto, ou règle des 80/20, est la loi la plus connue 😊. Elle affirme que 80% des résultats proviennent de20% des efforts.
Dans le management, cela signifie qu’il est crucial d’identifier les tâches les plus productives et de se concentrer sur elles pour obtenir des résultats optimaux. En se concentrant sur les activités qui génèrent le plus de valeur, on peut maximiser l’efficacité et réduire le temps passé sur des tâches à faible rendement. C’est une loi socle de la gestion des priorités au service de l’efficience de l’équipe.
La loi de l’Inertie, empruntée à la physique, s’applique également au comportement humain. Elle suggère que rester dans un état dans l’immobilisme ou l’inaction tend à être plus facile que de changer cet état.
Cela explique pourquoi il peut être difficile de se mettre en mouvement pour commencer un projet, ou au contraire, pourquoi il est difficile de s’arrêter une fois lancé.
En management, pour contrer cette inertie, il est essentiel de créer des déclencheurs d’action, comme de petits objectifs ou des routines, pour faciliter le passage à l’action. Vive les rituels !
La loi de Carlson nous apprend qu’« un travail réalisé en continu prend moins de temps et d’énergie que lorsqu’il est effectué en plusieurs fois. »
Cette loi met en avant l’importance de se concentrer sur une tâche à la fois pour être plus efficace. Les interruptions fréquentes, comme les multiples notifications que nous recevons tous chaque jour fragmentent notre travail et décuplent le temps nécessaire pour se concentrer et finir la tâche. Pour être plus performants, déconnectez-vous !
Et en management, aidez vos équipes à séquencer leur travail, à s’organiser et à s’isoler quand ils ont besoin de se concentrer sur une tâche. Le télétravail peut être notamment le bon moment pour se déconnecter des messages et sollicitations pour être efficace sur un travail précis.
Selon cette théorie, les performances physiques, émotionnelles et intellectuelles d’une personne varient selon des cycles. Et si on apprend à mieux connaitre son biorythme et ceux de chaque personne de son équipe, on trouve une plus belle performance dans les résultats. On a tous un collègue qui n’est pas du matin ; donc si vous avez besoin de lui pour une séance de brainstorming, évitez la réunion de 8h30. De la même manière, il est de plus en plus observé que les réunions de 45 minutes sont plus efficaces que celles d’une heure, laissant ce petit quart d’heure gagné aux participants pour regarder un mail ou envoyer une info nécessaire à une équipe pour qu’elle avance.
Selon Yerkes & Dodson, il existe un niveau optimal de motivation pour atteindre la meilleure performance. Et au-delà de ce niveau, le stress devient contre-productif. Vous l’avez compris ou déjà vécu, si un peu de stress peut être moteur d’engagement et de motivation, si un certain degré de stress peut stimuler la performance, trop de pression conduit à une baisse de productivité.
Aux managers d’appréhender au mieux cette fine frontière. Pour aider les collaborateurs à être performants, il est important de trouver un équilibre dans la charge de travail et de favoriser un environnement de travail qui encourage une motivation saine plutôt qu’un stress excessif. Pas toujours facile … mais c’est essentiel pour prévenir les RPS et favoriser le bien-être au travail.